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En direct, guerre en Ukraine : les Etats-Unis sont prêts à discuter des demandes de la Russie concernant les garanties de non-expansion de l’OTAN, selon Keith Kellogg

En direct, guerre en Ukraine : les Etats-Unis sont prêts à discuter des demandes de la Russie concernant les garanties de non-expansion de l’OTAN, selon Keith Kellogg

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Selon les données du Centre for Reasearch and Clean Air – un groupe de réflexion à but non lucratif qui étudie l’énergie et la pollution de l’air fondé à Helsinki – relayées par la BBC, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux, les revenus tirés par la Russie de ses exportations de combustibles fossiles lui permettent de financer sa guerre contre l’Ukraine.

Depuis février 2022, la Russie a gagné plus de 883 milliards d’euros grâce à l’exportation de ces combustibles fossiles (comparés aux 290 milliards de dollars d’aide fournis à l’Ukraine). Malgré les restrictions mises en place par les alliés de l’Ukraine, les revenus issus des combustibles fossiles n’ont diminué que de 5 % en 2024 par rapport à 2023.

Si la Chine est le plus gros client de la Russie – 252 milliards d’euros – elle est suivie par l’Union européenne qui a versé 209 milliards d’euros versés à la Russie pour ses hydrocarbures. Des pays comme la Hongrie et la Slovaquie continuent également de recevoir du gaz russe par gazoduc via la Turquie, ajoute la BBC qui rappelle qu’une partie du pétrole russe est raffinée dans des pays tiers comme la Turquie et l’Inde, puis réexportée vers les pays occidentaux. Ce processus, connu sous le nom de « raffinage de contournement », permet à la Russie de continuer à vendre ses produits pétroliers indirectement.

Le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, et son homologue turc, Hakan Fidan, devant le mur à la mémoire des morts pour l’Ukraine, à Kiev, le 30 mai 2025.
Le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, et son homologue turc, Hakan Fidan, devant le mur à la mémoire des morts pour l’Ukraine, à Kiev, le 30 mai 2025. SERGEI SUPINSKY / AFP

Hakan Fidan, le ministre des affaires étrangères turc, est attendu en Ukraine vendredi. Il doit rencontrer vendredi, à Kiev, le président Volodymyr Zelensky et plusieurs hauts responsables, dont les ministres de la défense et des affaires étrangères.

Dans le train qui le menait à Kiev, il a déclaré : « Je constate que la question commence à prendre une tournure plus optimiste à mesure que les négociations commencent. Les deux parties souhaitent un cessez-le-feu. Personne ne dit qu’il [n’en veut] pas », selon des propos rapportés par l’agence de presse étatique Anadolu. « La Turquie est un acteur idéal », a-t-il souligné en rappelant que la proposition de nouvelle rencontre par Moscou est intervenue immédiatement après sa visite.

« Personne ne dit qu’il ne veut pas de cessez-le-feu. Parce qu’il ne serait pas facile de l’annoncer à l’opinion publique mondiale », a estimé M. Fidan. Il a reconnu cependant que « les deux parties ont des exigences différentes ». « Ces exigences doivent être conciliées. C’est à cela que servent la négociation et la médiation », a-t-il déclaré.

Moscou a proposé à Kiev de se retrouver pour de nouveaux pourparlers lundi, à Istanbul, après un premier rendez-vous le 16 mai dans la mégapole turque. L’Ukraine s’est dite « prête » à y participer, à condition de connaître les conditions de la Russie afin d’engager « une discussion constructive ».

M. Fidan s’est rendu cette semaine en Russie où il a été reçu par le président Vladimir Poutine et son homologue Sergueï Lavrov.

La Russie mène une double offensive qui réduit les perspectives d’un cessez-le-feu, rapporte le New York Times, qui estime que le Kremlin a lancé son offensive d’été.

Les Russes progressent désormais à un rythme plus rapide que précédemment et bombardent les villes ukrainiennes lors de frappes combinées de drones et de missiles pour submerger les systèmes de défense aérienne de l’Ukraine, épuiser la population civile et affaiblir la capacité industrielle de l’Ukraine. L’armée russe a même ouvert un nouveau front dans le nord de l’Ukraine, dans l’oblast de Soumy.

Les analyses de DeepState montrent aussi l’accélération des grains territoriaux réalisés par les Russes. La pression principale s’exerce sur l’oblast de Donetsk, où les forces russes ont percé les défenses ukrainiennes entre Pokrovsk et Toretsk et continuent de progresser. La Russie a également lancé une offensive dans l’oblast de Soumy, pour créer une « zone tampon » le long de la frontière avec les oblasts de Koursk et de Belgorod, poussant l’Ukraine à redéployer des troupes pour défendre cette zone.

Malgré certains gains sur le champ de bataille, l’avancée russe ne devrait pas mener à une victoire décisive qui changerait fondamentalement le cours de la guerre.

Pour s’attaquer vraiment aux racines de la guerre en Ukraine, la Russie doit commencer par reconnaître et combattre la corruption systémique, qui représente une menace pour les Russes comme pour le reste du monde, estime le spécialiste américain en affaires publiques et internationales Matthew H. Murray, dans une tribune au Monde.

Lors d’un point presse, jeudi 29 mai, Tammy Bruce, la porte-parole du département d’Etat américain, a déclaré que le président Donald Trump jugeait le président russe, Vladimir Poutine, sur ses actions, évoquant les attaques contre l’Ukraine alors que les négociations de cessez-le-feu étaient en cours.

Selon Tammy Bruce, les actions du président russe auront une incidence sur la décision des Etats-Unis d’entamer ou non le dialogue avec la Russie. « Ce sont les dirigeants de ce pays, et franchement les dirigeants du monde libre, qui décideront s’il est possible ou non de négocier. Et je pense que dans ce cas, nous devrons prendre des décisions à chaque instant », a-t-elle déclaré.

Interrogée pour savoir si les Etats-Unis enverront un représentant à d’éventuels futurs pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, Tammy Bruce a déclaré qu’elle « n’avait pas cette information ». La porte-parole du département d’Etat a également déclaré que les Etats-Unis espèrent que les pourparlers entre l’Ukraine et la Russie à Istanbul auront lieu.

CNN relevait mercredi que Donald Trump affirmait depuis au moins fin avril qu’il prendrait de nouvelles mesures pour résoudre le conflit russo-ukrainien dans les deux semaines. Cependant, jusqu’à présent, il n’a annoncé aucun plan d’action.

Lors d’un entretien avec ABC News, Keith Kellogg, l’envoyé spécial du président Donald Trump pour l’Ukraine et la Russie, a déclaré que ce dernier avait un sentiment de frustration vis-à-vis du niveau d’intransigeance de la Russie dans les négociations.

Pourtant, le négociateur a ajouté que les Etats-Unis reconnaissaient la légitimité des demandes de la Russie concernant la non-expansion de l’OTAN vers l’est et qu’ils étaient prêts à discuter de cette question dans le cadre d’un règlement pacifique de la guerre en Ukraine.

« C’est l’une des questions que la Russie soulèvera. Et ils ne parlent pas seulement de l’Ukraine, ils parlent de la Géorgie, ils parlent de la Moldavie, ils parlent, évidemment, de l’Ukraine. Et nous disons “D’accord, de manière globale, vous savez, nous pouvons arrêter l’expansion de l’OTAN qui se rapproche de votre frontière”. Ce sont des préoccupations de sécurité pour eux. »

Keith Kellogg a également ajouté : « Pour nous, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’est pas à l’ordre du jour. Et nous ne sommes pas le seul pays à dire cela. Vous savez, je peux probablement vous citer quatre autres pays de l’OTAN, et il faut les 32 pays membres pour permettre à un pays d’entrer dans l’OTAN. »

La Russie a présenté ses conditions pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Elles incluent, notamment, une exigence selon laquelle les dirigeants occidentaux s’engagent par écrit à arrêter l’expansion de l’OTAN vers l’est et à lever certaines des sanctions contre la Russie.

Des conseillers à la sécurité des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne participeront aux pourparlers de paix prévus entre l’Ukraine et la Russie le 2 juin, a ajouté Keith Kellogg. « Nous aurons ce que nous appelons les E3. Ce sont les conseillers à la sécurité nationale d’Allemagne, de France et de Grande-Bretagne… Lorsque nous étions à Londres, ils nous ont, en quelque sorte, aidés à élaborer une feuille de route pour l’Ukraine », a-t-il ajouté.

Dans la nuit du 29 au 30 mai 90, la Russie a lancé 90 drones d’attaque et des drones imitateurs (leurres) de différents types et deux missiles balistiques Iskander-M/KN-23, rapporte l’armée de l’air ukrainienne. Les principales zones de frappe aérienne sont les oblasts de Kharkiv, d’Odessa et de Donetsk. Les défenses ukrainiennes ont neutralisé 56 drones.

A Kharkiv, des drones ont touché un dépôt de bus, selon Ihor Terekhov, le maire de la ville, et un village, faisant huit blessés, selon Oleh Synehoubov, chef de l’administration militaire de l’oblast de Kharkiv.

Le président français a affirmé, vendredi, que la décision ou non de sanctionner la Russie si elle refuse un cessez-le-feu en Ukraine était un « test de crédibilité » pour les Etats-Unis de Donald Trump.

« Je me suis entretenu il y a quarante-huit heures avec le président Trump qui a marqué son impatience. La question maintenant, c’est : qu’en faisons-nous ? Nous sommes prêts », et si la Russie « confirme » qu’elle « n’est pas prête à faire la paix », Washington doit confirmer son « engagement » à sanctionner Moscou, a dit Emmanuel Macron devant la presse lors d’une visite à Singapour, soulignant qu’il s’agissait d’« un test de crédibilité pour les Américains ».

Après « un espoir prudent de progrès diplomatiques », « au lieu d’avancées vers la paix, nous avons vu une poussée brutale d’attaques russes à grande échelle à travers le pays », a déclaré devant le Conseil de sécurité la sous-secrétaire générale de l’ONU pour les affaires politiques, Rosemary DiCarlo.

Elle a notamment fait référence à l’attaque subie par l’Ukraine dans la nuit de dimanche à lundi, ayant impliqué un nombre record de 355 drones, après un week-end de frappes massives.

« Ces vagues d’attaques massives du week-end montrent à quel point cette guerre peut atteindre de nouveaux niveaux de destruction. Et une nouvelle escalade aggraverait non seulement le bilan dévastateur pour les civils, mais mettrait aussi en danger les efforts difficiles de paix », a mis en garde la responsable onusienne.

« L’espoir que les parties soient capables de s’asseoir et de négocier est encore vivant, mais à peine », a-t-elle estimé, évoquant la « frustration » après l’excitation entraînée par les perspectives d’une solution.

« Des efforts sérieux, démontrables et de bonne foi sont nécessaires, maintenant, pour retourner sur un chemin pouvant mener à une paix juste », respectant l’intégrité territoriale de l’Ukraine, a insisté Mme DiCarlo, réclamant comme preuve initiale un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, avant un processus de paix qui « prendra du temps ».

Le représentant américain a semblé faire écho à la frustration évoquée par Mme DiCarlo, soulignant que prolonger la guerre ne serait dans l’intérêt de personne, « y compris de la Russie ».

« Si la Russie prend la mauvaise décision et continue cette guerre catastrophique, les Etats-Unis devront envisager de se retirer des efforts de négociations pour mettre un terme au conflit », a déclaré John Kelley, ambassadeur adjoint par intérim, prévenant que « des sanctions supplémentaires sont toujours sur la table ».

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« L’Ukraine est prête à participer à la prochaine réunion, mais nous souhaitons engager une discussion constructive », a déclaré le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriy Yermak, dans un communiqué de la présidence ukrainienne, jugeant « important » que la Russie transmette à l’Ukraine, avant cette réunion prévue lundi, le « mémorandum » qu’elle prépare, et qui est censé exposer ses conditions pour parvenir à un accord de paix durable.

Aux funérailles d’un jeune soldat ukrainien décédé sur le front
Des soldats ukrainiens lors des funérailles de Yaroslav Shvets, un soldat ukrainien de 26 ans décédé sur le front, à Kiev le 29 mai 2025.
Des soldats ukrainiens lors des funérailles de Yaroslav Shvets, un soldat ukrainien de 26 ans décédé sur le front, à Kiev le 29 mai 2025. TETIANA DZHAFAROVA/AFP
Des personnes en deuil se rassemblent près du cercueil de Yaroslav Shvets, soldat ukrainien de 26 ans décédé sur le front, à Kiev, le 29 mai 2025.
Des personnes en deuil se rassemblent près du cercueil de Yaroslav Shvets, soldat ukrainien de 26 ans décédé sur le front, à Kiev, le 29 mai 2025. TETIANA DZHAFAROVA/AFP
Des policiers se recueillent près du cercueil de Yaroslav Shvets, décédé sur le front, à Kiev, le 29 mai 2025
Des policiers se recueillent près du cercueil de Yaroslav Shvets, décédé sur le front, à Kiev, le 29 mai 2025 TETIANA DZHAFAROVA/AFP
Parents et amis se recueillent autour du cercueil de Yaroslav Shvets, à Kiev, le 29 mai 2025.
Parents et amis se recueillent autour du cercueil de Yaroslav Shvets, à Kiev, le 29 mai 2025. TETIANA DZHAFAROVA/AFP

Le 29/05 à 21:00 L’essentiel

Le point sur la situation jeudi 29 mai à 21 heures
  • Le Kremlin a dit jeudi attendre la réponse de Kiev concernant sa proposition de nouveaux pourparlers à Istanbul le 2 juin, pour lesquels il prévoit d’envoyer « la même » délégation que celle qui avait participé aux pourparlers du 16 mai.
  • L’Ukraine n’a pas refusé cette rencontre, mais a dit vouloir connaître à l’avance le contenu du « mémorandum » russe censé exposer les conditions de Moscou afin de parvenir à un accord de paix durable.
  • La diplomatie ukrainienne a estimé que le refus de Moscou d’envoyer ce mémorandum montre sa « peur de révéler qu’elle bloque le processus de paix ». Les Russes « font tout ce qu’ils peuvent pour rendre les réunions futiles », a de son côté accusé Volodymyr Zelensky, dénonçant « une autre tromperie » de Moscou.
  • Le Conseil de sécurité de l’ONU tient une « réunion importante » jeudi 29 mai concernant l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses attaques continues contre les civils, a annoncé le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha.
  • Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a plaidé pour la création d’une « pax europaea » lors de la réception du prix Charlemagne, à Aix-la-Chapelle. Elle a souligné la nécessité pour l’Europe de développer une sécurité indépendante, notant que l’ordre international actuel a cédé la place au désordre.
  • L’armée russe a revendiqué jeudi la prise de trois villages dans l’est de l’Ukraine, dans les oblasts de Kharkiv et de Donetsk.
  • Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien en vue du versement d’une nouvelle tranche de 500 millions de dollars dans le cadre du programme d’aide en cours.

La situation à Soumy « reste difficile, mais est sous contrôle » des forces ukrainiennes, a déclaré le gouverneur de l’oblast, Oleh Hryhorov, sur Facebook. Les hostilités se poursuivent le long de la frontière, rapporte le gouverneur, en particulier près de Khotynska et Yunakivska. « L’ennemi opère en petits groupes, et tente de pénétrer dans les villages frontaliers pour améliorer sa position », précise-t-il.

Selon M. Hryhorov, plus de 50 personnes ont été évacuées des villages frontaliers de l’oblast de Soumy dans les dernières vingt-quatre heures, pour les mettre hors de danger.

La délégation choisie pour représenter la Russie lors de la deuxième séance de pourparlers proposée par Moscou le 2 juin à Istanbul est « la même » que celle qui avait participé aux pourparlers du 16 mai, a assuré Maria Zakharova, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, à la chaîne de télévision Russia-1 TV.

La proposition de Moscou exclut donc tout déplacement de Vladimir Poutine en Turquie et une rencontre directe avec Volodymyr Zelensky, confiant de nouveau les négociations à la délégation conduite par un fidèle du président russe, Vladimir Medinski.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé, dans son allocution quotidienne, les efforts de la Russie pour saper les négociations en cours. « Avec Moscou, les mots ne fonctionnent pas », a-t-il déclaré, regrettant que « personne n’a[it] encore vu » le mémorandum de la Russie sur le règlement pacifiste. « Ils ne l’ont pas remis à l’Ukraine. Ils ne l’ont pas remis à nos partenaires », a-t-il ajouté.

Les Russes « font tout ce qu’ils peuvent pour rendre les réunions futiles », a-t-il encore accusé, dénonçant « une autre tromperie » de Moscou et réitérant son appel à des sanctions fortes.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien en vue du versement d’une nouvelle tranche de 500 millions de dollars dans le cadre du programme d’aide en cours.

L’accord doit encore être validé par le conseil d’administration du fonds pour devenir effectif, ce qui devrait avoir lieu « dans les prochaines semaines », selon le communiqué de l’organisation.

Ce nouveau déboursement porterait à 10,65 milliards de dollars les fonds d’ores et déjà alloués, sur les 15,5 milliards de dollars prévus par le programme d’aide. Ce dernier s’inscrit dans un grand plan international d’aide d’un montant total de 122 milliards de dollars, approuvé en mars 2023 par l’ensemble des pays soutenant l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe.

Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra une « réunion importante » jeudi 29 mai concernant l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses attaques continues contre les civils, annonce le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, sur X.

« A la suite des récentes attaques russes qui ont fait des victimes civiles, nous attendons des déclarations fermes de la part de nos partenaires, réaffirmant le large consensus international sur la nécessité de forcer la Russie à accepter un cessez-le-feu total pour permettre un processus de paix significatif », a précisé le ministre.

« Tant que la Russie retarde le processus de paix et lance des attaques brutales sur notre pays et notre peuple, la pression sur l’agresseur continuera d’augmenter », a fait valoir M. Sybiha, réitérant la volonté de Kiev de négocier avec l’aide de ses partenaires européens et américains.

Le service de renseignement extérieur russe (SVR) a accusé jeudi les entreprises d’armement serbes d’essayer de « tirer dans le dos » de Moscou, pourtant un allié historique de Belgrade, en vendant des munitions à l’Ukraine. « Les entreprises de défense serbes, en dépit de la “neutralité” officielle de Belgrade, continuent de livrer des munitions à Kiev », a affirmé le SVR dans un communiqué publié sur son site.

Selon cette source, ces sociétés utilisent de « faux certificats » dissimulant le destinataire final et font transiter les munitions via des pays tiers, notamment des membres de l’OTAN, « comme la République tchèque, la Pologne et la Bulgarie ». « Dernièrement, des options exotiques, impliquant des gouvernements africains, sont également employées », a ajouté le SVR, dénonçant des « activités antirusses ».

Une centaine de milliers d’obus et un million de cartouches d’armes automatiques ont été envoyés à Kiev depuis la Serbie, affirme encore le SVR sans préciser depuis quelle date exactement. Le SVR accuse ensuite nommément les entreprises Yugoimport SDPR, Zenitprom, Krusik, Sofag, Reyer DTI, Sloboda et Prvi Partizan de participer à ces livraisons qui n’ont pour « seul objectif » que de « tuer et mutiler » des soldats et des civils russes.

En s’emparant du village de Chevtchenko Perche (🚩), dans l’oblast de Donetsk, les forces russes « ont presque détruit la ligne de défense des forces armées ukrainiennes près de Krasnoarmiisk », a rapporté Andreï Marochko, un officier d’une milice prorusse de la « république populaire de Louhansk », cité par TASS en tant qu’« expert militaire ».

Alors que l’armée russe a aussi revendiqué la prise de Stroïvka (🚩), M. Marochko assure que cela a permis aux forces russes d’« encercler un groupe des forces armées ukrainiennes qui avait pris position près de Topoli, dans la région de Kharkiv ».

Le 29/05 à 16:02 En photos 📷

Des images diffusées par l’armée ukrainienne dévoilent le quotidien des soldats ukrainiens sur la ligne de front
Des militaires ukrainiens préparent un tir de mortier en direction des positions russes, sur une ligne de front, près de la ville de Tchassiv Yar, en Ukraine, le 27 mai 2025.
Des militaires ukrainiens préparent un tir de mortier en direction des positions russes, sur une ligne de front, près de la ville de Tchassiv Yar, en Ukraine, le 27 mai 2025. OLEG PETRASIUK/24E BRIGADE MÉCANISÉE D’UKRAINE VIA REUTERS
Des militaires de la 24e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes se préparent à tirer au mortier en direction des troupes russes, sur une ligne de front, près de la ville de Tchassiv Yar, en Ukraine, le 27 mai 2025.
Des militaires de la 24e brigade mécanisée des forces armées ukrainiennes se préparent à tirer au mortier en direction des troupes russes, sur une ligne de front, près de la ville de Tchassiv Yar, en Ukraine, le 27 mai 2025. OLEG PETRASIUK/24E BRIGADE MÉCANISÉE D’UKRAINE VIA REUTERS
Dans une tranchée sur la ligne de front, près de Tchassiv Yar, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 27 mai 2025.
Dans une tranchée sur la ligne de front, près de Tchassiv Yar, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 27 mai 2025. OLEG PETRASIUK/24E BRIGADE MÉCANISÉE D’UKRAINE VIA AP
Un soldat ukrainien prépare un mortier pour tirer vers des positions de l’armée russe, près de Tchassiv Yar, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 27 mai 2025.
Un soldat ukrainien prépare un mortier pour tirer vers des positions de l’armée russe, près de Tchassiv Yar, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 27 mai 2025. OLEG PETRASIUK/24E BRIGADE MÉCANISÉE D’UKRAINE VIA AP
Des soldats se reposent dans une tranchée, sur la ligne de front près de Tchassiv Yar, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 27 mai 2025.
Des soldats se reposent dans une tranchée, sur la ligne de front près de Tchassiv Yar, dans l’oblast de Donetsk, en Ukraine, le 27 mai 2025. OLEG PETRASIUK/24E BRIGADE MÉCANISÉE D’UKRAINE VIA AP
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