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"Moi ou un autre, il y aura un candidat de la majorité" à Hyères, affirme Jean-Pierre Giran

"Moi ou un autre, il y aura un candidat de la majorité" à Hyères, affirme Jean-Pierre Giran

Avant de concéder à évoquer la politique politicienne qui agite le microcosme, Jean-Pierre Giran tient à lister tous les chantiers en cours et menés de front.

De l’Espace 3.000 au lycée du Golf Hôtel, en passant par la ZAC Saint-Martin, le maire égrène les dossiers sur son bureau "parce qu’on n’arrête pas tout à neuf mois d’une élection " et que ça occupe "99% de (s)on temps ".

On a quand même voulu s’intéresser à ce qui ne mobiliserait donc pas plus de 1% de son attention: les grandes manœuvres à l’approche du scrutin.

Candidat: "J’hésite encore"

Sera-t-il candidat à sa succession pour un troisième mandat? La question est simple, la réponse un peu moins.

"Très honnêtement, j’ai hésité et j’hésite encore. Même si je me rapproche peut-être d’une solution", assure Jean-Pierre Giran.

Pas de confidence cependant sur la nature de cette "solution".

"En temps utile, on définira qui sera le candidat de la majorité. Ce temps n’est pas encore venu. Mais ce qui est sûr, c’est que, moi ou un autre, il y aura un candidat de la majorité. "

Aucune précision non plus sur l’agenda mais un petit rappel historique, peut-être en guise d’indice: "En 2020, je n’ai annoncé ma candidature qu’en janvier ", sourit le maire.

Qu’est-ce qui fera pencher la balance?

"Si je devais être un candidat, ça serait plus par devoir que pour ajouter une ligne à mon curriculum vitae " assure-t-il en martelant que son "ambition, c’est que la ville de Hyères garde le cap de l’exigence et l’excellence". Une ligne qu’il assure partager avec ses proches au sein du conseil municipal.

Qui alors pour incarner cette ambition? Hésitant entre le "je" et le "nous" pour répondre à cette colle, Jean-Pierre Giran ne ferme aucune porte: "Si quelqu’un nous paraît collectivement capable de le faire, ça sera volontiers. Si tel n’est pas le cas, et bien je le ferai volontiers ".

Il promet avoir déjà tendu la perche à certains... "et le lendemain matin, ils ont dit non ".

Fin 2024, en déclarant ne pas avoir trouvé "la pierre philosophale " dans son équipe pour lui passer le relais, Jean-Pierre Giran avait froissé quelques susceptibilités. Aujourd’hui, avec plus de diplomatie, il soupire que ne pas avoir trouvé de dauphin est "un regret ".

Une fébrilité majeure pour les autres

Après Véronique Bernardini, ancienne deuxième adjointe, c’est François Cornileau, adjoint à l’urbanisme qui a quitté l’écurie Giran pour se présenter en tête de liste (notre édition du 5 juillet).

Des candidatures que le maire, vieux routier de la politique, dit "respecter". "Le fait que les gens ne sachent pas si je me présente ou pas, ça excite les convoitises", sourit-il, goguenard. Ça conduit à une fébrilité majeure également chez ceux qui ne savent pas s’ils seront repris dans la liste de la majorité. Ils cherchent une solution pour continuer à exister au sein du conseil. »

"On ne peut pas être dedans et dehors"

Après les douze votes blancs qui, en 2024, avaient souligné un climat de défiance au sein de l’équipe au moment où Véronique Bernardini quittait le rang, la majorité a vu cinq de ses membres glisser vers l’opposition depuis le début de l’année.

"D’autres prendront le même chemin. S’ils ne le prennent pas, je les aiderai. On ne peut pas être dedans et dehors ", grince le maire en identifiant quelques points de faiblesse.

"Je regrette cependant que des personnes qui se sont engagées vis-à-vis des électeurs pour un mandat de six ans décident de l’écourter et privilégient leur ambition personnelle à l’intérêt général ".

Il note au passage qu’aucun départ n’a été motivé par un "clash ou un clivage sur un dossier " mais uniquement par des ambitions. Il assure enfin, en refaisant une nouvelle fois ses comptes, ne pas avoir peur de voir son équipe perdre la majorité au conseil municipal.

Comment faire la différence entre les candidats issus de la majorité?

Puisque les candidats déclarés pour l’instant figuraient sur les listes de Jean-Pierre Giran en 2014 et 2020 et ont accompagné la majeure partie du mandat, peuvent-ils revendiquer le bilan? "Sûrement pas! tonne le maire. Je ne peux pas à la fois être victime de critique sur un pouvoir solitaire et ensuite partager le gâteau! S’ils quittent la majorité, c’est que le bilan ne leur convient pas... ou qu’ils le font uniquement par ambition personnelle. Leur action n’a de toute façon pas été décisive dans ce bilan".

"Éviter l’aventure Front National"

"Il y a deux choses que je veux éviter à Hyères, c’est l’aventure Front national (aujourd’hui Rassemblement national, Ndlr) et l’aventure tout court. C’est-à-dire voir Hyères dans des mains qui nous fasse revenir à l’arrière ", résume Jean-Pierre Giran.

Au passage, il glisse que si, comme ça se murmure, François Cornileau reçoit le soutien du Rassemblement national, son ancien adjoint quittera le statut de "concurrent pour celui d’adversaire ".

Une préoccupation vis-à-vis de l’extrême droite qu’il décline aussi au niveau métropolitain en redoutant de voir plusieurs grosses communes basculer. "Je souhaite vraiment que la majorité métropolitaine reste républicaine".

Un "double combat" sur lequel le président de TPM n’entretient aucun doute. "Si je ne mène pas le combat à Hyères, je mènerai l’autre. "

Var-Matin

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