Budget 2026: les oppositions menacent de censure le gouvernement, la macronie salue un "moment de courage"

Des oppositions vent debout qui brandissent la menace d'une censure, la macronie qui salue "un moment de courage": voici les principales réactions aux mesures d'économies annoncées mardi par le Premier ministre pour réduire le déficit public.
Marine Le Pen, député et conseillère départementale du Pas-de-Calais RN, écrit sur X (Twitter) que "ce gouvernement préfère s'en prendre aux Français, les travailleurs et les retraités, plutôt que de faire la chasse aux gaspillages (...). Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons".
Pour Jordan Bardella, président du Rassemblement National: "La suppression de deux jours fériés, par ailleurs aussi chargés de sens que le lundi de Pâques et le 8-mai, est une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail. Aucun député RN n'acceptera cette mesure, qui relève de la provocation".
Éric Ciotti, UDR (allié du RN), assure que "du sang et des larmes pour les Français, la dolce vita pour l'État obèse (...). On fait payer aux Français les incuries de la classe politique, sans aucune économie sérieuse sur l'immigration ni sur la dépense publique!"
Jean-Luc Mélenchon, LFI, écrit: "Faire payer le grand nombre pour épargner les très riches (...) Attention nous approchons du point de non-retour. Les destructions et les injustices ne doivent plus être acceptées. Il est urgent de mettre un terme à la macronie. Il faut faire partir Bayrou".
"Bayrou déclare la guerre sociale. Suppression de 2 jours fériés, non remplacement d'1 fonctionnaire sur 3, déremboursement des médicaments, attaque sur l'assurance chômage, sur les arrêts maladie, privatisations (...). Nous censurerons cette politique de malheur", partage aussi sur X (Twitter) Mathilde Panot, LFI.
Marine Tondelier, Écologistes: "François Bayrou propose donc que le 8-mai, qui commémore la victoire contre le nazisme, ne soit plus férié. On doit le comprendre comment exactement ?"
"Demander toujours plus à ceux qui ont peu... et si peu à ceux qui ont beaucoup n'est ni sérieux ni efficace ni juste. Un budget brutal et inacceptable", assure Boris Vallaud, PS.
"Ce n'est pas un budget, c'est une purge. 40 années de vie politique à rien faire et Bayrou explique aux Français qu'ils vont devoir cravacher plus sans rien y gagner. Quand est-ce qu'il dégage?", dit Ian Brossat du PCF.
Enfin, François Ruffin, Debout: "C'est une année noire qu'annonce Bayrou. Budgets gelés, malades ciblés, patrimoine de l'État soldé, retraités visés, précaires fragilisés, jours fériés sacrifiés... Mais quoi sur les dividendes records? Les grandes fortunes? Les Gafam? Rien. Pas d'effort acceptable sans justice (...). Ce sera la censure bien sûr".
"Le moment de vérité. Un moment de courage. Un plan global, aux efforts répartis avec justice et justesse (...). C'est désormais à nous tous, citoyens, engagés, responsables publics d'être à la hauteur du moment", écrit Marc Fesneau, MoDem.
Hervé Marseille, UDI: "Le Premier ministre a le courage d'avoir un discours de vérité. C'est maintenant l'heure des choix, chacun doit pouvoir contribuer à sa juste part. Il reviendra au Parlement d'agir avec responsabilité".
"Une nouvelle fois, ce sont surtout les classes moyennes qui seront mises à contribution alors même que c'est par leur mobilisation et leur puissance de travail que le pays peut s'en sortir : un contresens de plus !", concède Xavier Bertrand, LR.
RMC