Environnement. Entretiens de la biodiversité en Grand Est : « Il y a des choses à faire pour sauver ce qui peut encore l’être »

La quatrième édition des Entretiens de la biodiversité en Grand Est, “Réinventons notre relation avec le vivant”, s’est ouverte ce vendredi 23 mai au parc animalier de Sainte-Croix à Rhodes, en Moselle, avec un constat qui donne le ton des discussions qui seront engagées lors des tables rondes : l’Homme est le premier responsable de la perte de biodiversité. « La biodiversité est en chute libre, le nombre d’animaux et de plantes disparaissant à un rythme jamais inégalé », a souligné Laurent Singer, président du parc de Sainte-Croix, lors de l’inauguration. Le bilan est tel que pour les organisateurs de ces Entretiens, la crise écologique remet directement en cause la façon de vivre des Hommes sur la planète. « Nous sommes dans une urgence absolue d’agir », ajoute Laurent Singer, en espérant que les travaux qui vont être menés par les experts réunis autour de trois thématiques puissent porter le plus loin possible et sensibiliser un large public.
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Invité d’honneur de cette édition, le philosophe-romancier Gaspard Koenig partage largement ce constat. Sa prise de conscience a eu lieu lors d’un voyage à cheval à travers l’Europe qui lui a permis de côtoyer la nature et les animaux de plus près et l’a transformé. « Mais la question de la biodiversité reste encore très marginale, je suis content de pouvoir en parler », confie-t-il.
Il a d’ailleurs publié un essai, après son livre Humus, d’agrophilosophie, qui amène à repenser le lien entre l’Homme et la terre. « La dégradation des sols est la cause de l’effondrement du vivant, constate Gaspard Koenig. Globalement, l’humanité a supprimé les trois-quarts du vivant sur la planète en cinquante ans. C’est ce que les scientifiques appellent la sixième extinction ». Le réchauffement climatique arrive en troisième position, après la raréfaction des ressources. « Cela devrait être le premier sujet sur lequel se positionnent les familles politiques », estime Gaspard Koenig en livrant une invention de l’université américaine MIT de robots pollinisateurs pour remplacer les abeilles. « Vous imaginez où on en est ! », relève le romancier-philosophe, sidéré.
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Pour autant, même si un certain scepticisme est partagé, des expériences s’avèrent prometteuses. « Cela doit contribuer à élaborer une stratégie de demain au service du vivant », espère Laurent Singer, en jetant les bases de « chemins vertueux ». Il sera question de reconstitution des habitats, d’agriculture et de pédagogie. Patrice Costa, président de l’Institut européen d’écologie, en est persuadé : « Les gens veulent savoir, comprendre ce qu’il se passe… On commence à comprendre que la biodiversité, on est dedans ! Il y a des choses à faire pour sauver ce qui peut encore l’être. »
Tables rondes ce samedi 24 mai : le réensauvagement dans le Grand Est et en Europe (10 h), agriculture et biodiversité (14 h), pédagogie et éducation à l’environnement (16 h 30).
Le Républicain Lorrain