Face au malaise persistant des personnels de l’Inseac de Guingamp, les méthodes d’Emmanuel Ethis en question

Les rapports et inspections se succèdent à propos du Haut conseil à l’éducation artistique et culturelle, et de son institut de recherche et de formation national, l’Inseac. Sans résoudre un malaise persistant parmi étudiants et personnels de ces structures qui œuvrent pour la démocratisation culturelle à l’école.
Des centaines de candidatures pour quelques dizaines de places chaque année : l’Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle (Inseac) est indéniablement attractif. Dépendant du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et hébergé dans l’ancienne prison de Guingamp rénovée, il s’agit du premier lieu dédié à la formation supérieure, la recherche ou l’animation et la production de ressources en éducation artistique et culturelle (EAC).
Ateliers d’écriture, interventions de compositeurs de musique ou de plasticiens… Depuis 2021, l’Inseac œuvre pour « permettre à 100 % des élèves de bénéficier d’un parcours d’éducation artistique et culturelle de qualité tout au long de leur scolarité ». Sous le succès apparent, la crise couve pourtant.
Dans un courrier de mars dernier que l’Humanité s’est procuré, des personnels alertent sur « un mal-être persistant », dénoncent des « abus de pouvoirs permis par un management toxique et délétère », appellent à « faire cesser les chantages et les postures intimidantes et vexatoires ». Ils rappellent également le signalement par le passé de lettres d’étudiantes « dénonçant des situations de mise en danger, de sexisme et d’intimidation ».
C’est peu dire que les alertes s’accumulent : un premier rapport sur les risques psychosociaux mené en 2023 par un cabinet indépendant soulignait que « les salariés sont fréquemment...
L'Humanité