« La ministre du truc qui a foiré avant moi » : Amélie de Montchalin, l’électron (très) libre en charge du budget

Cette semaine, la ministre des Comptes publics entame les ultimes consultations politiques sur le budget qu’elle doit ficeler avant le 15 juillet. Si elle rate son coup, c’est tout le gouvernement qui tombe.
Par Thomas SouliéCinquième étage de Bercy (Paris XIIe). Le bureau d’Amélie de Montchalin est aussi immense que rangé et impersonnel. Devant elle, des piles de dossiers bleus étiquetés et aucune photo de ses trois enfants. « Comme ça, je peux partir en vingt-quatre heures, assure sérieusement la ministre des Comptes publics. Il faut que je sente que c’est précaire. »
A-t-elle besoin de cela pour le sentir et le savoir ? Sans majorité à l’Assemblée et avec un Premier ministre impopulaire, la locataire de Bercy doit réussir l’impossible, là où le gouvernement Barnier a échoué : le vote d’un budget pour le pays. « On me dit tout le temps que je suis la ministre du truc qui a foiré avant moi, lâche-t-elle, cash. Oui, j’ai la pression maximum depuis la première minute ici, mais je n’ai pas peur. Je ne suis pas une résignée de la censure. »
Le Parisien