Des référendums pour redonner de l'oxygène à la démocratie

Le vote des 8 et 9 juin
Ce vote nous permet d’apporter un grain de sable à la cause très urgente de la reconstruction de la dignité du travail.

Nous allons aux référendums alors que la crise de la démocratie dans notre pays est totalement évidente. Les référendums doivent être accueillis comme une opportunité de contrer cette crise et de réactiver un circuit de participation démocratique. Il est évident qu’une partie importante de notre classe dirigeante pense qu’il est préférable de gouverner sans démocratie. C'est-à-dire, non pas gouverner, mais commander.
Ceci explique l’émergence d’une position largement répandue qui appelle à ne pas aller voter. L’appel à ne pas voter vient même de représentants d’institutions démocratiques. C'est une contradiction incroyable. Mais cela démontre encore plus la crise de la démocratie et la distance entre les institutions, la démocratie et le peuple. Ceux qui critiquent les référendums soutiennent que ceux-ci appartiennent à une autre saison politique.
C'est vrai : les référendums viennent de la saison des grandes affaires politiques. Après cela, il n’y a eu que le déclin, puis l’effondrement de la démocratie. Éclipsées par d’autres divinités : la guerre, l’exploitation, l’inégalité, la domination de la technologie et du marché. Ce vote nous permet d’apporter un grain de sable à la cause très urgente de la reconstruction de la dignité du travail.
l'Unità