Étude : L'écart entre la durée et la qualité de vie se creuse

MILAN - D'ici 2050, l'espérance de vie moyenne en Europe augmentera de 4,5 ans, tandis que l'espérance de vie en bonne santé n'augmentera que de 2,6 ans, atteignant 67,4 ans, creusant ainsi un écart déjà critique entre l'espérance de vie et la qualité de vie. Cette découverte est apparue lors du premier Forum économique sur la longévité, organisé par UniCredit au Palazzo Mezzanotte à Milan. Le forum a présenté une série d’études de recherche développées avec le Centre national d’innovation pour le vieillissement (NICA) du Royaume-Uni et Fidelity International, notamment l’indice de longévité UniCredit, qui mesure dans quelle mesure 30 pays à travers le monde sont préparés à soutenir une vie plus longue et plus saine. Dans l’indice, l’Italie est classée 14ème, avec des problèmes critiques liés aux modes de vie sédentaires, aux inégalités territoriales et à la fragilité psychologique. En fait, seulement 26,7 % des adultes italiens pratiquent régulièrement une activité physique aérobique (la moyenne de l’UE est de 44,3 %), l’espérance de vie en bonne santé à la naissance en Italie est de 70,74 ans (près d’un an de moins que dans les pays nordiques les plus avancés) et seulement 29,7 % des Italiens entre 25 et 64 ans participent à des programmes de formation continue (la moyenne européenne est de 46,6 %). Mais à côté des ombres, il y a aussi quelques lumières. L'espérance de vie globale reste parmi les plus élevées d'Europe et 43,1 % des plus de 65 ans se déclarent en bonne ou excellente santé (39,6 % est la moyenne européenne). Parmi les invités du Forum, le prix Nobel Michael Spence deuxième devant des phénomènes comme l'allongement de l'âge moyen « il s'agit de repenser des secteurs entiers, des stratégies d'investissement et la société dans son ensemble ». Les investissements dans la longévité, a ajouté Robert C. Merton, un autre lauréat du prix Nobel présent au Forum, « devraient inclure des systèmes économiques et sociaux plus larges qui permettent aux individus de vivre une vie productive et épanouissante jusqu'à un âge avancé ». « Cette initiative – explique Richard Burton, responsable des solutions clients chez UniCredit – va au-delà de la simple recherche. Nous souhaitons promouvoir la collaboration entre les institutions, les entreprises et les collectivités sur un sujet aussi crucial et, en tant que banque et institution européenne responsable, nous sommes fiers de jouer un rôle de premier plan dans ce débat. »
ansa