Les changements aux règles de la LCF sont bons
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Lors d'une conférence de presse à Toronto hier, le commissaire de la LCF, Stewart Johnston, qui en est à sa première année à la tête de la ligue, a dévoilé une série de changements de règles qu'il a qualifiés, sans exagération, de « plus importants depuis des décennies » pour la ligue.
Les nouvelles règles seront mises en place progressivement au cours des deux prochaines saisons. À partir de 2026, l'équipe qui botte ne pourra plus marquer un seul point pour un field goal, un punt ou un coup d'envoi manqué qui passe par la zone d'en-but (le simple sera toujours accordé si le retourneur ne parvient pas à sortir le ballon de la zone d'en-but ou s'il prend un genou). De plus, un chronomètre automatique de 35 secondes se déclenchera lorsque l'action précédente sera interrompue, et les bancs de tous les stades seront placés de chaque côté du terrain afin de permettre aux équipes d'effectuer leurs remplacements à temps.
Les changements les plus importants interviendront en 2027 : la longueur du terrain passera de 110 à 100 yards (comme en NFL), tandis que les zones d'en-but seront resserrées de 20 à 15 yards. De plus, les poteaux de but seront déplacés de la ligne de but vers l'arrière des zones d'en-but reconfigurées.
Johnston, l'ancien président de TSN, diffuseur exclusif de la LCF depuis 2008, a suggéré que les changements étaient nécessaires à la survie à une époque où l'intérêt pour la ligue était en déclin.
« Il s'agit de rendre notre sport encore plus divertissant », a-t-il déclaré dans un communiqué de presse. « Nous remplaçons les field goals par des touchdowns, tout en améliorant l'expérience des supporters dans les stades et à domicile. »
Ces changements ont été mûrement réfléchis. Mais ils sont ambitieux et audacieux, car ils sont indispensables pour rendre notre fantastique jeu encore plus divertissant et pour gagner en popularité.
REGARDER | La LCF annonce des changements majeurs aux règles :

Les changements ont été approuvés à l'unanimité par les principaux gouverneurs de la LCF, qui comprennent les propriétaires et les présidents d'équipes. Dans l'ensemble, ils ont été bien accueillis par les partisans et les médias. Même les joueurs et les entraîneurs, les deux groupes qui devront s'adapter le plus durement, semblent largement s'y rallier – ou du moins suffisamment ambivalents pour rester silencieux.
Mais tout le monde ne l'accepte pas bien. Le quart-arrière des Lions de la Colombie-Britannique, Nathan Rourke, lauréat du prix du joueur canadien par excellence de la LCF en 2022, a qualifié les nouvelles règles de « nulles » et a déclaré qu'elles « donnent l'impression que nous voulons ressembler à la ligue du Sud », c'est-à-dire, bien sûr, à la NFL. « Nous nous dirigeons vers autre chose que le football canadien, le sport que j'ai adoré en grandissant. »
Rourke n'est pas seul. Connectez-vous à Twitter (si vous l'osez) et vous trouverez des traditionalistes qui hurlent que les nouvelles règles privent la LCF de ses particularités. Certains semblent croire qu'il ne s'agit pas seulement d'avantages comparatifs pour la ligue, mais d'éléments essentiels de la culture canadienne.
Je pense que c’est une réaction excessive.
Certes, les nouvelles règles rapprochent un peu plus la LCF de la NFL. Cependant, la grande majorité des éléments qui distinguent réellement la ligue – principalement les trois essais, un terrain plus large et le quota obligatoire de joueurs canadiens, mais aussi les défenseurs alignés à une verge du ballon, un halo de cinq verges autour des retourneurs de bottés et le « waggle » (permettant aux receveurs de courir vers la ligne de mêlée avant la remise) – demeurent en place.
Ce que Johnston et les gouverneurs ont fait, c'est se débarrasser de certaines des particularités les moins attachantes de la ligue.
REGARDER | Les changements de règles de la LCF visent à rendre le jeu plus divertissant :

En particulier, les poteaux de but, placés en plein milieu de la ligne de but, m'ont toujours semblé ridicules. Certes, ils permettent des retours de paniers ratés passionnants – une particularité de la LCF dont on peut sincèrement déplorer la disparition. Mais ils encombrent la zone la plus importante du terrain, parfois de façon comique , et constituent un cauchemar esthétique. Les déplacer devrait ouvrir des voies de passe vers la zone d'en-but et encourager les entraîneurs à tenter le coup dès le troisième essai plutôt que de se contenter de ce qui sera désormais une tentative de panier plus longue.
Le nouveau chronomètre de jeu ne semble pas prêter à controverse. Un compte à rebours automatique de 35 secondes, lancé immédiatement après chaque action, devrait améliorer le déroulement du jeu par rapport au système actuel, où l'arbitre attend que tout le monde soit prêt avant de siffler manuellement un chronomètre de 20 secondes. Ce processus est extrêmement incohérent et entraîne souvent des intervalles de temps beaucoup trop longs entre les actions.
Quant aux anciens terrains de 110 yards et zones d'en-but de 20 yards, représentent-ils vraiment une perte importante ? Certes, visuellement, il faudra peut-être un certain temps pour s'habituer à la réduction de l'espace. Mais les grandes zones d'en-but ne rentrent même pas dans certains stades, et les versions tronquées peuvent donner un air de ligue amateur.
Cela dit, je comprends que certains puissent être contrariés. Le changement est difficile, et il existe actuellement dans ce pays une sensibilité tout à fait compréhensible à tout ce qui ressemble à une incursion américaine.
Mais je dirais qu'il est plus important que jamais de préserver les éléments fondamentaux de la culture canadienne tout en s'adaptant et en la modernisant de manière judicieuse afin de garantir la survie de ce qui compte vraiment. Ce n'est que le football, mais la LCF nous a peut-être montré comment y parvenir.
cbc.ca