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Jusqu’où les démocrates tomberont-ils avant que le DNC n’agisse ?

Jusqu’où les démocrates tomberont-ils avant que le DNC n’agisse ?

Au milieu du mois, le représentant démocrate Hakeem Jeffries a envoyé un SMS de collecte de fonds annonçant avoir « récemment annoncé un plan en dix points pour affronter Trump et les Républicains ». Or, ce plan ne datait que de début février, deux semaines seulement après l'investiture du président Trump. Il n'est guère rassurant que le chef de la minorité à la Chambre des représentants ait cité une note vieille de 100 jours comme stratégie pour contrer les innombrables initiatives prises depuis par l'administration pour démanteler des agences gouvernementales entières, détruire des programmes vitaux et porter atteinte à un large éventail de libertés civiles.

Pendant ce temps, le chef de la minorité sénatoriale, Chuck Schumer, est si impopulaire auprès de la base démocrate qu'une tournée de conférences pour son nouveau livre – brusquement « reportée » juste avant sa date de début prévue il y a plus de deux mois – n'a toujours pas été reprogrammée. L'explosion de colère suscitée par son soutien au projet de loi de finances de Trump à la mi-mars a fait comprendre à Schumer qu'être confronté à des démocrates furieux dans des États profondément démocrates ne serait pas une bonne occasion de se faire prendre en photo.

Le mois dernier, un sondage Gallup estimait la confiance du public envers les dirigeants démocrates au Congrès à seulement 25 %, soit une chute brutale de neuf points depuis 2023 et un niveau historiquement bas. Une grande partie de cette désaffection provient des électeurs démocrates habituels, qui perçoivent les dirigeants du parti comme lents et timides, tandis que l'administration Trump poursuit sa campagne contre les structures démocratiques.

Loin du Capitole, l'instance dirigeante du parti – le Comité national démocrate – est loin d'être dynamique ni agile. Conservant son calendrier biannuel, le DNC, composé de 448 membres, ne devrait pas se réunir avant fin août.

En attendant, le comité exécutif du DNC doit se réunir vendredi à Little Rock, dans l'Arkansas, pour sa première réunion depuis décembre. Cette réunion devrait durer trois heures.

Les statuts du DNC stipulent que le comité exécutif « sera responsable de la conduite des affaires du Parti démocrate entre les réunions du Comité national démocrate ». Mais le rythme de cette « responsabilité » est si lent qu'il en résulte une malversation politique.

Cette crise nationale extraordinaire est d'autant plus grave que les principaux démocrates n'en reconnaissent pas l'ampleur. Quatre mois après son entrée en fonction à la tête du Comité national démocrate (DNC), Ken Martin n'a toujours pas démontré que le DNC fonctionne réellement en temps réel, alors que le pays est confronté à une menace sans précédent pour ce qui reste de démocratie. Son pouvoir de convoquer une réunion d'urgence du DNC au complet reste inutilisé.

Cette semaine, Martin a reçu une pétition co-parrainée par les Démocrates progressistes d'Amérique et RootsAction, exhortant le Comité national démocrate à « convoquer une réunion d'urgence de tous ses membres – entièrement ouverte au public – dès que possible ». La pétition ajoute que « les actions prédatrices, extrêmes et dictatoriales de l'administration Trump appellent une réponse proportionnée et sans réserve, qui a jusqu'à présent cruellement manqué au Parti démocrate. » Parmi les 7 000 signataires, plus de 1 500 personnes ont écrit des commentaires individuels (souvent véhéments) implorant le Comité national démocrate de prendre enfin les mesures appropriées.

Alors que plusieurs dizaines de hauts responsables du DNC atterrissent à l'aéroport national Bill et Hillary Clinton de Little Rock, ils apporteront avec eux le pouvoir d'amorcer un changement de cap pour le Parti démocrate. Cependant, les chances d'un changement de cap positif semblent minces. L'actuel comité exécutif du DNC est un bastion de l'establishment du parti, et il est peu probable qu'il signale aux démocrates de base et au grand public que le parti n'est plus en pilotage automatique.

Ce schéma est une sorte de compulsion de répétition, qui affecte les personnalités influentes du Parti démocrate, ainsi que le parti en tant qu'institution. Si de nombreux journalistes se concentrent sur l'âge des dirigeants du Congrès, le pouvoir disproportionné des Démocrates septuagénaires et octogénaires n'est que le signe d'un problème plus profond. Leurs approches, ancrées dans le passé, s'étiolent aujourd'hui sur le terrain politique.

Alors que la rare réunion du comité exécutif du DNC se tiendrait dans quelques jours, le site officiel du Parti démocrate ne fournissait toujours aucune information à ce sujet. Apparemment, il préfère nous maintenir dans l'ignorance.

Mais tout le monde peut s'inscrire pour suivre la retransmission en direct de Progressive Hub, pendant quatre heures, à partir de 12h30 (heure de l'Est) vendredi. Outre des extraits de la réunion du comité exécutif en direct, la retransmission comprendra les analyses de mes collègues de RootsAction, Sam Rosenthal, présent dans la salle de réunion à Little Rock, et d'India Walton, ancienne candidate démocrate à la mairie de Buffalo. La retransmission en direct proposera également une interview du député Ro Khanna, qui a soutenu la convocation d'une réunion d'urgence du Comité national démocrate (DNC).

À l'heure actuelle, le Parti démocrate semble coincé entre Little Rock et l'enclume. Les seules véritables possibilités d'amélioration majeure viendront des progressistes qui formuleront des revendications et s'organiseront pour les soutenir par la force populaire.

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