NPR riposte à la « discrimination fondée sur le point de vue » de Trump

La guerre du président Donald Trump contre les médias s'étend sur un nouveau front. La National Public Radio poursuit son administration en justice suite à un décret visant à couper le financement de la radio et d'autres médias publics.
NPR et trois filiales du Colorado ont déposé une plainte mardi, arguant que l'ordonnance violait le premier amendement et « contrevenait catégoriquement aux lois dûment promulguées par le Congrès et violait la séparation des pouvoirs et la clause de dépenses en ignorant l'ordre exprès du Congrès ».
« Les objectifs de l'ordonnance ne pourraient pas être plus clairs », indique la plainte déposée à Washington, DC. Elle « vise à punir NPR pour le contenu des informations et autres programmes que le président n'aime pas et à entraver le libre exercice des droits du Premier Amendement par NPR et les stations de radio publiques individuelles à travers le pays. »
Le président a signé le décret , qui vise NPR et PBS, au début du mois, affirmant qu'aucun média n'a « un droit constitutionnel à des subventions publiques » et qu'« aucune des deux entités ne présente une image juste, exacte et impartiale de l'actualité ». Trump avait auparavant qualifié les deux médias de « plateformes horribles et totalement biaisées » dans un message sur Truth Social, appelant le Congrès à leur retirer immédiatement leur financement. « Républicains, ne ratez pas cette occasion de débarrasser notre pays de cette arnaque géante, tous deux étant des branches du Parti démocrate de gauche radicale. DITES NON ET REDONNEZ À L'AMÉRIQUE SA GRANDEUR !!! », a-t-il écrit.
La présidente de PBS, Paula Kreger, avait alors qualifié cette décision de « manifestement illégale ». Mardi, la directrice générale de NPR, Katherine Maher, a publié un communiqué expliquant la plainte, qualifiant cette ordonnance de « violation flagrante de la Constitution et des protections du Premier Amendement relatives à la liberté d'expression, d'association et de la liberté de la presse ».
« Il s'agit de représailles, d'une discrimination fondée sur des opinions, en violation du Premier Amendement », a-t-elle ajouté. « NPR n'acceptera jamais une telle atteinte à nos droits constitutionnels, ni à ceux de nos stations membres, et NPR ne transigera pas sur son engagement en faveur d'une presse libre et indépendante et de l'intégrité journalistique. »
La plainte cite parmi les accusés Trump ainsi que le secrétaire au Trésor Scott Bessent et le directeur du Bureau de la gestion et du budget Russell Vought.
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