Quelles sont les interventions les plus pratiquées en Colombie ? Voici la liste des interventions esthétiques les plus pratiquées dans le pays.

L'année dernière, 38 millions d'interventions ont été réalisées par des chirurgiens plasticiens dans le monde. Selon les données, en 2024, les membres de la Société internationale de chirurgie plastique et esthétique (ISAPS) ont pratiqué plus de 17,4 millions d'interventions chirurgicales à l'échelle mondiale, dont 20,5 millions étaient non chirurgicales.

Et tandis que la chirurgie des paupières était pour la première fois l'intervention la plus pratiquée au monde, en Colombie, où le nombre total d'interventions réalisées, chirurgicales et non chirurgicales, était de 490 944, l'histoire était différente, puisque l'abdominoplastie était en tête du classement dans le pays.

Voici quelques-unes des conclusions révélées dans le rapport de l’enquête mondiale annuelle sur les procédures esthétiques/cosmétiques, qui a été publié lors du Congrès mondial de l’ISAPS Olympiad à Singapour.

Selon les chiffres présentés, en 2024, le nombre total d'interventions chirurgicales et non chirurgicales pratiquées dans le monde a diminué de 4,8 % par rapport à l'année précédente. Il convient de noter que malgré cette baisse, les interventions chirurgicales du visage et du cou ont augmenté de 4,3 %, tandis que les interventions non chirurgicales liées au rajeunissement du visage ont progressé de 42 %.

En Colombie, en 2024, le nombre total d'interventions réalisées, chirurgicales et non chirurgicales, s'élevait à 490 944. Parmi celles-ci, 321 408 étaient chirurgicales et 169 536 non chirurgicales. L'intervention la plus courante l'année dernière était la liposuccion, avec 41 280 interventions (12,8 %) ; suivie de l'augmentation mammaire, avec 33 984 (10,6 %) ; puis de la blépharoplastie (chirurgie des paupières), avec 28 032 cas (8,7 %). En quatrième position se trouve l'augmentation des fesses, avec 27 360 cas (8,5 %) ; et en cinquième position l'abdominoplastie, avec 21 984 cas (6,8 %).

« La Colombie figure parmi les 10 pays où le nombre d'interventions de chirurgie plastique est le plus élevé au monde. Cependant, si l'on compare les interventions chirurgicales et non chirurgicales, le pays se classe treizième. La liposculpture, suivie de l'augmentation mammaire, sont les interventions les plus pratiquées dans le pays », a confirmé Lina Triana, chirurgienne plasticienne et membre du conseil d'administration de l'ISAPS.

D'autre part, la toxine botulique arrive en tête de la liste des interventions non chirurgicales pratiquées en Colombie en 2024 avec 65 472 cas, soit 38,6 % ; l'acide hyaluronique arrive en deuxième position, avec 44 448 cas (26,2 %). L'épilation arrive en troisième position, avec 18 432 cas (10,9 %). L'acide polylactique (utilisé pour stimuler la production de collagène et améliorer l'apparence de la peau, notamment dans les traitements de volume et de rajeunissement du visage) arrive en quatrième position, avec 8 928 cas (5,3 %), et enfin, la réduction non chirurgicale des graisses arrive en cinquième position, avec 7 584 cas (4,5 %).

En matière de tourisme médical, la Colombie est le quatrième pays au monde, après la Tunisie, les Émirats arabes unis et la Turquie, à compter la plus forte proportion de patients étrangers. Trente pour cent des patients traités en Colombie sont des étrangers, principalement originaires des États-Unis, d'Espagne et du Canada.

Selon les chiffres, notre pays se classe parmi les dix premiers en matière de liposuccion (8e après les Émirats arabes unis) et d'augmentation mammaire (10e après l'Espagne). « Nous continuons de nous démarquer comme un pays fort en matière de tourisme médical, après la Tunisie, les Émirats arabes unis et la Turquie. En Amérique latine, la Colombie est le pays qui compte le plus de touristes médicaux ; nous sommes le premier choix », souligne Triana.

Ces statistiques présentent une particularité : le nombre d'interventions faciales commence à augmenter, la chirurgie des paupières étant celle qui a connu la plus forte croissance proportionnelle au monde. D'autres interventions, comme l'augmentation des fesses, en hausse les années précédentes, n'ont pas connu une croissance aussi importante, tandis que la chirurgie plastique génitale et le resserrement vaginal sont des interventions qui, si l'on compare les statistiques des dix dernières années, ont connu la plus forte croissance exponentielle, mais qui ont également stagné en termes d'augmentation en pourcentage par rapport à l'année dernière », a ajouté Triana.

La chirurgie des paupières est devenue, pour la première fois, l'intervention chirurgicale la plus courante en 2024, remplaçant la liposuccion avec 2,1 millions de recours. Viennent ensuite, dans l'ordre, la liposuccion, l'augmentation mammaire, la correction des cicatrices et la rhinoplastie. Les interventions non chirurgicales les plus populaires étaient la toxine botulique, l'acide hyaluronique (produit de comblement), l'épilation, le raffermissement cutané non chirurgical et les peelings chimiques.

La plupart des interventions au niveau du visage et de la tête ont enregistré une croissance d'une année sur l'autre, avec plus de 7,4 millions d'interventions et une augmentation de 4,3 %. Les principales interventions ont été la chirurgie des paupières avec plus de 2,1 millions d'interventions et une augmentation de 13,4 %, la rhinoplastie avec 1 million d'interventions et une diminution de 10 %, et la greffe de graisse (chirurgie du visage) avec 0,9 million d'interventions et une augmentation de 19,2 %. On a recensé 3,9 millions d'interventions au niveau du sein (en baisse de 14,1 %) et 6 millions d'interventions au niveau du corps et des extrémités (en baisse de 14,8 %).

La liposuccion reste l'intervention chirurgicale la plus courante chez les femmes, suivie de la chirurgie des paupières et de l'augmentation mammaire. La chirurgie des paupières est une fois de plus l'intervention la plus populaire chez les hommes, suivie de la gynécomastie et de la correction des cicatrices.

La plupart des augmentations mammaires (54 % du total), des rhinoplasties (60,1 %) et des chirurgies génitales externes (48,4 %) ont été pratiquées sur des personnes âgées de 18 à 34 ans, tandis que les injections de toxine botulique étaient les plus populaires chez les personnes âgées de 35 à 50 ans (47 % du total). La liposuccion et la réduction graisseuse non chirurgicale étaient réparties de manière assez uniforme entre les deux groupes d'âge.

La toxine botulique demeure l'intervention non chirurgicale la plus courante, tant chez les hommes que chez les femmes, et ce, dans toutes les tranches d'âge, avec 7,8 millions d'interventions réalisées par des chirurgiens plasticiens dans le monde. En deuxième position, les interventions à l'acide hyaluronique ont progressé de 5,2 % pour atteindre 7,8 millions.

Commentant les résultats mondiaux, le Dr Amin Kalaaji, président du comité d'enquête mondial de l'ISAPS et chirurgien plasticien en Norvège, a déclaré : « Notre rapport inclut désormais des données sur le « Mommy Makeover » et d'autres procédures combinées, la révision des cicatrices, le rajeunissement des mains avec greffe de graisse, l'élimination de la graisse buccale, la correction des mamelons inversés, la création de fossettes et d'autres chirurgies génitales externes. »

Une fois de plus, les États-Unis ont réalisé le plus grand nombre d’interventions avec plus de 6,1 millions, suivis du Brésil avec 3,1 millions (en tête du nombre d’interventions chirurgicales) et du Japon.

Journaliste Environnement et Santé