A la Coupe du monde des clubs, un sans-faute brésilien et des géants européens au rendez-vous après la phase de groupes
La première phase de la Coupe du monde des clubs de football s’est conclue, jeudi 26 juin (dans la nuit de jeudi à vendredi, à Paris), par la qualification de l’équipe saoudienne d’Al-Hilal. Vainqueure des Mexicains de Pachuca (2-0), elle est la seule représentante de la Confédération asiatique encore en lice dans le tournoi, dont les deux premières semaines n’ont finalement pas livré de grandes surprises.
Sans-faute brésilien, déroute argentineSur le terrain et en dehors, les équipes brésiliennes ont animé les premières semaines de la compétition. Les quatre clubs du pays – Flamengo, Palmeiras, Botafogo et Fluminense – ont validé leur billet pour les huitièmes de finale de ce Mondial. Un sans-faute qui contraste avec l’échec des deux formations emblématiques du grand rival argentin, River Plate et Boca Juniors, dont l’aventure aux Etats-Unis prend fin.
Au-delà de leurs qualités tactiques et de leur fluidité offensive, les clubs auriverde ont fait montre de leur envie de se frotter au gotha du football européen. Les effusions de joie des joueurs de Botafogo et de Flamengo, après avoir respectivement battu, le 20 juin, le Paris Saint-Germain, tout frais champion d’Europe (1-0), et Chelsea, 4e de la Premier League (3-1), sont à cet égard révélatrices.
Il y aura d’ailleurs forcément un représentant brésilien en quarts de finale, puisque Botafogo et Palmeiras s’affrontent au prochain tour. Une bonne nouvelle pour le pays qui s’est dit disponible pour accueillir la prochaine édition de la compétition en 2029.
L’Europe au rendez-vousContinent le plus représenté avec 12 clubs sur 32 engagés, l’Europe a tenu son rang. Seuls trois de ses pensionnaires quittent le tournoi à ce stade : l’Atlético de Madrid, le FC Porto et le RB Salzbourg. Mais si l’on regarde dans le détail, la donne est moins flatteuse. Sur les huit matchs qui ont opposé des équipes européennes à des formations sud-américaines lors de la phase de groupes, seuls trois ont tourné à l’avantage des premières : le Bayern Munich a su dominer Boca Juniors (2-1), l’Atlético de Madrid a disposé in extremis de Botafogo (1-0), et l’Inter Milan a écarté River Plate (2-0).
Un seul club a remporté toutes ses rencontres et fait forte impression : le Manchester City de Pep Guardiola, auteur de 13 buts, le plus haut total.
Le pays hôte sauve les meublesLa présence de l’Inter Miami de Lionel Messi en huitièmes de finale est inespérée pour la MLS, le championnat de football nord-américain, dont l’écart avec les grands championnats sud-américains et européens est flagrant. Les Seattle Sounders et le Los Angeles FC, eux, n’ont rien pu faire.
Il n’y a plus de club africain engagé et Auckland City, seul représentant de l’Océanie et véritable Petit Poucet de la compétition, a logiquement été éliminé. Les Saoudiens d’Al-Hilal, emmenés par l’ancien coach de l’Inter Milan Simone Inzaghi, sont les seuls représentants de la Confédération asiatique encore en lice. A noter aussi la qualification des Mexicains de Monterrey.
Des affluences variables dans les stadesLoin de l’échec populaire redouté, cette première édition du Mondial des clubs à 32 équipes présente tout de même, pour l’heure, un bilan mitigé en termes de public. Si plusieurs matchs ont affiché quasi complet, comme celui d’ouverture entre l’Inter Miami et Al-Ahly (60 927 spectateurs à Miami, Floride), ceux du Real Madrid, ou encore l’entrée en lice du PSG contre l’Atlético de Madrid (80 619 spectateurs à Pasadena, en Californie), seulement 3 400 personnes se sont par exemple déplacées à Orlando (Floride) pour le duel entre les Sud-Coréens d’Ulsan et les Sud-Africains du Mamelodi Sundowns.
La moyenne d’affluence sur les 48 premières rencontres de cette compétition s’établit à 34 773 spectateurs, selon la Fédération internationale de football (FIFA), soit 43 % de remplissage.
Des conditions climatiques difficilesAlors que la Coupe du monde des nations 2026 approche à grands pas, cet été offre un âpre avant-goût de ce qui attend joueurs et encadrements techniques. Les clubs ont été confrontés à des températures caniculaires dans plusieurs villes hôtes, le mercure dépassant bien souvent les 35 °C, et accompagnées par de forts taux d’humidité, épuisants pour les organismes. Sans compter que les matchs sont souvent programmés en pleine journée pour satisfaire les téléspectateurs européens.
Les équipes doivent aussi composer avec une réglementation américaine stricte en matière de sécurité météorologique. En cas de détection d’un orage dans un rayon de 13 kilomètres, les matchs sont interrompus pendant au moins trente minutes. Cinq rencontres ont ainsi été perturbées durant la phase de groupes, avec des interruptions allant de quarante minutes à deux heures vingt, défiant les attentes organisationnelles d’une compétition de cette envergure.
Service Sports (avec AFP)
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