Vélodyssée dans les Landes : balade idéale à vélo de Mimizan à Contis entre forêt et plages

On s’élance à grands coups de pédales, depuis la rue du Soleil-Levant, sur la piste cyclable de la Vélodyssée – sa partie française relie Roscoff, en Bretagne, à Hendaye, soit plus de 1 400 kilomètres. La route se fait d’abord urbaine, avant de rejoindre une dense pinède au bout de quelques minutes. Nous voici désormais dans la forêt domaniale de Mimizan.
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Champs-Élysées forestiersVélo noir posé à même la terre, Roger étire ses jambes, appuyé sur une table de pique-nique ombragée. « Fatigué ? Non, mais la gestion, c’est le propre de l’expérience, plaisante le fringant quinquagénaire. Je vais poursuivre jusqu’au village de Léon, après Contis. »
Voilà notre homme reparti. Sur la langue d’asphalte, les cyclistes se succèdent. Les pins, dressés de part et d’autre de la route comme des Champs-Élysées forestiers, dégagent une odeur de résine brûlée. Mélangée à l’air iodé de l’Océan, elle est aspirée par le souffle court du sportif du dimanche. Au loin, on entend les vagues mourir sur le sable.
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Épopée sauvageÀ mesure que les kilomètres défilent, un camaïeu de vert et une palette de marron s’offrent à notre regard. Tout semble si sauvage. Le vent souffle dans les fougères et la bruyère, les aiguilles tombées de la cime des arbres tapissent certaines portions de la route qui serpente.
Sur ces anciens chemins forestiers utilisés par les gemmeurs et goudronnés par les Allemands pour suivre le mur de l’Atlantique, l’enrobé a été refait à neuf pour la Vélodyssée. Parfait pour rejoindre Contis, à 16 kilomètres (entre deux et trois heures, selon la forme) de Mimizan-Plage.

Photo Philippe Salvat/SO
Notre odyssée nous conduit près de la plage de Lespecier, l’une des plus sauvages et secrètes du nord de la Côte landaise, cachée derrière les dunes. Impossible de ne pas y faire une halte. Ce serait insulter sa beauté.
Pour la rejoindre, il faut accrocher son vélo et y aller à pied en se hissant sur une dune. Devant nous, l’Atlantique à perte de vue reflète les rayons du soleil. Les embruns viennent fouetter et rafraîchir le visage.
Le sable de la plage semble immaculé, comme jamais foulé par l’homme, aucun déchet à l’horizon. Elle est pourtant surveillée pendant l’été (et ouverte aux nudistes), du 1er juillet au 31 août. Malgré tout, prudence aux baïnes, souvent fortes ici. Pour permettre à ses usagers de se reposer plus longtemps, la plage dispose d’une aire de pique-nique et même d’une aire de jeux pour enfants.

Photo Landes Attractivité
Il est temps de remonter en selle, de suivre à nouveau le balisage orange ou les panneaux de la Vélodyssée. Il faut compter un peu plus d’une heure pour rejoindre la station balnéaire de Contis et apercevoir son splendide phare – le seul des Landes – bâti à 1 kilomètre de l’Océan.
Sur décret de Napoléon III, il fut érigé en 1862, à 15 kilomètres au sud de Mimizan. Blanc d’origine, il est repeint de deux bandes noires torsadées dans les années 1930. Les Allemands bombardent sa lanterne en 1944, mais il échappe à la destruction.
Il faut grimper les 184 marches de son escalier en fonte pour mériter le panorama qu’il a à offrir : d’un côté, l’océan Atlantique, immense, de l’autre, la forêt landaise, qui semble tout aussi vaste. Et, pour les séparer, des dunes de sable. Automatisé en 1999, il fonctionne depuis 1863 et se visite en juillet et en août, du mardi au dimanche de 10 h à 18 h (3 € pour les adultes, 1 € pour les enfants de 3 à 12 ans).
Avant de repartir vers Mimizan, pourquoi ne pas pousser notre chemin jusqu’au front de mer de Contis. Sa plage de sable fin est, elle aussi, caressée par les rouleaux. Ne vous risquez pas à reprendre la route sans avoir mangé. Une halte au restaurant du camping Lous Seurrots (au 606, avenue de l’Océan) permettra de vous rassasier et de profiter une dernière fois de la vue sur le courant de Contis.
SudOuest