De nouveaux détails apparaissent sur la proposition de cessez-le-feu à Gaza alors que Netanyahu se rend à la Maison Blanche

DEIR AL-BALAH, Bande de Gaza – De nouveaux détails sur la proposition de cessez-le-feu à Gaza ont été révélés dimanche, alors qu'Israël a envoyé une équipe de négociation au Qatar avant la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche pour des discussions en vue d'un accord. À l'intérieur du territoire, des responsables hospitaliers ont déclaré que les frappes aériennes israéliennes avaient tué au moins 38 Palestiniens.

« Il y a 20 otages vivants et 30 morts. Je suis déterminé, et nous sommes déterminés, à les ramener tous. Et nous serons également déterminés à faire en sorte que Gaza ne représente plus une menace pour Israël », a déclaré Netanyahou avant son départ, soulignant l'objectif d'éliminer le pouvoir militaire et gouvernemental du Hamas.

Une personne au courant des négociations a communiqué à l'Associated Press une copie de la dernière proposition de cessez-le-feu soumise par les médiateurs au Hamas, et sa véracité a été confirmée par deux autres personnes au courant du document. Tous trois ont requis l'anonymat, n'étant pas autorisés à évoquer ces discussions sensibles avec les médias.

Le document expose les plans d'un cessez-le-feu de 60 jours au cours duquel le Hamas remettrait 10 otages vivants et 18 morts, les forces israéliennes se retireraient dans une zone tampon le long des frontières de Gaza avec Israël et l'Égypte, et une aide importante serait acheminée. Le document précise que cette aide serait distribuée par les agences des Nations Unies et le Croissant-Rouge palestinien. Il ne précise pas ce qu'il adviendrait de la Fondation humanitaire pour Gaza , l'organisation américaine qui distribue l'aide alimentaire depuis mai. Israël souhaite qu'elle remplace le système coordonné par l'ONU.

Comme dans les accords de cessez-le-feu précédents, les prisonniers palestiniens détenus dans les installations israéliennes seraient libérés en échange des otages, mais le nombre n’a pas encore été convenu.

La proposition ne garantit pas la fin définitive de la guerre – une condition exigée par le Hamas – mais prévoit que des négociations pour un cessez-le-feu permanent auront lieu pendant les 60 jours. Durant cette période, « le président (Donald) Trump garantit le respect par Israël » de l'arrêt des opérations militaires, précise le document, ajoutant que Trump « annoncera personnellement l'accord de cessez-le-feu ».

La garantie personnelle de Trump semble être une tentative de rassurer le Hamas sur le fait qu'Israël ne reprendrait pas unilatéralement les combats comme il l'avait fait en mars lors d'un précédent cessez-le-feu, lorsque les négociations pour le prolonger semblaient au point mort.

Trump a déclaré la semaine dernière qu'Israël avait accepté les termes d'un cessez-le-feu de 60 jours, mais il n'était pas certain que ces termes correspondent à ceux figurant dans le document consulté par l'AP. Le Hamas a demandé quelques modifications, mais ne les a pas précisées.

Par ailleurs, un responsable israélien a déclaré que le cabinet de sécurité avait approuvé samedi soir l'envoi d'aide dans le nord de Gaza, où les civils souffrent de graves pénuries alimentaires. Ce responsable, s'exprimant sous couvert d'anonymat car il n'était pas autorisé à discuter de cette décision avec les médias, a refusé de donner plus de détails.

Le nord de Gaza n'a reçu qu'une aide très limitée depuis la fin du dernier cessez-le-feu israélien en mars. Le site de distribution le plus proche de la Fondation humanitaire pour Gaza se trouve près du corridor de Netzarim, au sud de la ville de Gaza, qui sépare le nord et le sud du territoire.

Des frappes israéliennes ont touché deux maisons dans la ville de Gaza, tuant 20 Palestiniens et en blessant 25 autres, selon Mohammed Abu Selmia, directeur de l'hôpital Shifa, qui dessert la région.

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé plusieurs combattants du Hamas à deux endroits dans la région de la ville de Gaza.

Dans le sud de Gaza, des frappes israéliennes ont tué 18 Palestiniens à Muwasi, sur la côte méditerranéenne, où des milliers de personnes déplacées vivent sous des tentes, ont indiqué des responsables de l'hôpital Nasser de Khan Younis, situé non loin de là. Deux familles figurent parmi les victimes.

« Mon frère, sa femme, ses quatre enfants, le fils de mon cousin et sa fille… Huit personnes sont parties », a déclaré Saqer Abu Al-Kheir alors que les gens se rassemblaient sur le sable pour prier et procéder à des enterrements.

L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire immédiat sur ces frappes, mais a déclaré avoir touché 130 cibles à Gaza au cours des dernières 24 heures. Elle a affirmé avoir visé des structures de commandement et de contrôle, des installations de stockage, des armes et des lanceurs du Hamas, et avoir tué plusieurs militants dans le nord de Gaza.

Avant les pourparlers indirects avec le Hamas au Qatar, le cabinet de Netanyahou a affirmé que le groupe militant cherchait à apporter des modifications « inacceptables » à la proposition de cessez-le-feu. Le Hamas a donné une réponse « positive » à cette dernière proposition vendredi soir .

Le groupe militant a cherché à obtenir des garanties que la trêve initiale mènerait à la fin totale de la guerre et au retrait des troupes israéliennes de Gaza. Les négociations précédentes ont été bloquées par les exigences du Hamas de garantir que de nouvelles négociations mèneraient à la fin de la guerre, tandis que Netanyahou a insisté sur le fait qu'Israël reprendrait les combats pour assurer la destruction du groupe.

La guerre a commencé lorsque le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant quelque 1 200 personnes et en prenant 251 autres en otage. La plupart ont été libérées lors de précédents cessez-le-feu. Israël a riposté par une offensive qui a tué plus de 57 000 Palestiniens, dont plus de la moitié étaient des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Le ministère, qui dépend du gouvernement du Hamas à Gaza, ne fait aucune distinction entre civils et combattants. L'ONU et d'autres organisations internationales considèrent ses chiffres comme les plus fiables sur les victimes de guerre.

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Chehayeb et Sewell ont réalisé leur reportage depuis Beyrouth. Tia Goldenberg, journaliste à Tel-Aviv (Israël), et Joey Cappalletti, journaliste à Washington, ont contribué à l'article.

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