Congrès annuel des jeunes caquistes: les pratiques des associations étudiantes et des syndicats à l’agenda

Les syndicats et les associations étudiantes seront dans la mire des jeunes caquistes le mois prochain, quand ils se réuniront à l’occasion de leur congrès annuel qui abordera, entre autres, certaines pratiques qu’ils considèrent comme «antidémocratiques».
La Commission de la Relève de la Coalition avenir Québec (CRCAQ) n’y va d’ailleurs pas de main morte en soutenant que les syndicats et les associations étudiantes ont en commun d’être des structures rigides et contraignantes.
Parmi les pratiques dénoncées, on parle notamment de «tenue d’assemblées dans des conditions prohibitives pour exclure la participation du plus grand nombre», de «manque de transparence dans l’utilisation des cotisations» et de «prises de positions radicales qui ne correspondent pas aux opinions des membres».
À titre d’exemple, le vice-président de la CRCAQ, William Denis, a tenu à rappeler la publication de l’association des étudiants du Collège de Maisonneuve dans l’agenda scolaire de 2022 ayant pour thème «comment abolir la police».
«Il faut préciser qu’à ce cégep-là, il y a des étudiants en techniques policières», déplore-t-il en demandant si l’association parlait réellement au nom de tous les étudiants dans ce cas précis.
Utilisation restreinteDans son cahier des participants du prochain congrès, qui aura lieu le 7 juin, à Lévis, la CRCAQ fait également référence, afin d’appuyer ses propos, à l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH) de l’UQAM, qui, en novembre dernier, avait dénoncé l’élection de l’ancienne première ministre Pauline Marois au poste de chancelière.
«Nous appelons à sa destitution, avait alors souligné l’asso dans une publication sur les réseaux sociaux. L’AFESH se soulève encore et toujours contre les représentant-es de la xénophobie, du racisme.»
La CRCAQ propose d’ailleurs de restreindre l’utilisation des cotisations des membres par les associations syndicales et étudiantes ainsi que leurs dirigeants afin qu’elles ne servent pas à des fins politiques ou partisanes.
Elle veut également rendre obligatoire la publication détaillée des dépenses des associations syndicales et étudiantes et de leurs dirigeants.
Imputabilité des hauts fonctionnairesDans un tout autre ordre d’idées, la CRCAQ estime également qu’il est nécessaire de renforcer l’imputabilité des hauts fonctionnaires lorsqu’ils abusent de la confiance des Québécois, précisant qu’ils ne peuvent pas simplement être réaffectés à un autre poste avec le même salaire et les mêmes conditions.
«S’ils ne livrent pas la marchandise, malgré leur haut salaire, il n’y a pas d’imputabilité donc ça, ce n’est pas un incitatif à la performance», soutient le vice-président de la CRCAQ.
«Au privé, quelqu’un dans une telle position est remercié quand il ne livre pas la marchandise alors que nous à ce niveau-là, il y a une espèce de parachute doré et il n’y a pas de sentiment d’imputabilité.»
William Denis a d’ailleurs conclu qu’à ses yeux ainsi qu’à ceux de la CRCAQ, François Legault demeurait l’homme de la situation pour porter ces idées à terme d’ici 2026 ainsi que pour les années qui suivront et qu’il détenait toujours la confiance totale de la relève caquiste.
LE Journal de Montreal